Collection

Fragment

e.2000.1651
e.2000.1651(Cliquez pour plus de détails)
Nom : fragment de figurine
Catégorie : Objets de communication
Sous-catégorie : Art original : sculpture
Datation : début de l' ère dynastique, entre 3100 av. J.-C. et la fin de l'Ancien Empire
Dimension : H : 10,4 cm; L : 8,5 cm; l : 8 cm
Matériaux : céramique, terre cuite (terracotta)
État actuel : fragment; deux éclats majeurs sous la cavité de gauche et au-dessus du bras droit; éraflure sous le menton
Description :

Cette figure très stylisée est faite à la main. L'intérieur est évidé et la paroi inégale. La face (?) triangulaire est noircie au tiers supérieur et porte deux bosses. Dessous, deux cavités contiennent chacune une protubérance en forme de bouche. Au dos de la pièce (?), les bras partent de part et d'autre. Les mains grossièrement définies se rejoignent sur le devant. De chaque côté de la partie inférieure, deux autres bras se joignent au centre. Le tout est très légèrement incisé.

Historique et commentaires :

Pièce fort intrigante, la forme de la figurine semble issue du signe hiéroglyphique L7 (Aq; srk.t) qui est la représentation stylisée du scorpion rendu inoffensif, sans pince, ni dard empoisonné. Elle ressemble de forme et de taille aux fragments de statuettes et d'amulettes de scorpions datant de l' Époque dynastique (époque aussi du roi Scorpion) trouvés à Hiérakonpolis dans le dépôt de fondation d'un temple. La taille de ces objets reprend celle des espèces naturelles en Égypte, Buthridas et Scorpionidae qui mesurent entre 8 et 10 cm. Cette figurine donnait peut-être lieu à un rite d'exécration visant à protéger contre la piqûre mortelle du scorpion ou autres poisons. Dès la fin de l'Ancien Empire, on ne les retrouve que sous forme d'amulettes; au Nouvel Empire, ils ont une fonction protectrice. Cet arthropode est mis en rapport avec l'insecte nèpe ou scorpion d'eau par sa physionomie. Or, le scorpion ôte le souffle vital alors que la nèpe possède un système respiratoire extraordinaire lui permettant de respirer longuement; l'association vise-t-elle l'arête du poisson?

Liens et références utiles :

Pour le dépôt de fondation hiérakonpolitain, J. Quibell, J. et F.W. Green, (1902) Hierakonpolis II. Artefact à comparer à :
Petrie Mu.: UC11000, UC11010, UC11011, UC15021.
Suivent deux amulettes du Nouvel Empire:
UC79293, UC51779.
la forme la plus récente:
UC8085.
Fitzwilliam Museum : E.105.1898, E.104.1898.
Dr Kasia Szpakowska, (CEMA, au Swansea University, Angleterre) a suggéré une possible origine proche-orientale, mais ayant consulté la collection des terres-cuites, les détails ne se retrouvent pas (yeux creux, forme triangulaire particulière de la tête). Les yeux de cette collection sont généralement faits de pastilles rondes.